Au cours des trente (30) dernières années, les activistes ont fait d’énormes efforts au niveau local et continental pour remettre en question les inégalités dont sont victimes les LGBTQI+ et des approches inclusives aux Droits Humains ont été développées et utilisées à travers l’Afrique francophone. L’Afrique francophone désigne tous les États d’Afrique ayant la langue française en partage. Sur les 31 pays que compte l’Afrique francophone, 21 pénalisent encore l’homosexualité. Dans les textes de loi et surtout le code pénal, cette orientation sexuelle est clairement définie comme une pratique ‘contre-nature’. Les officiers de police, les tribunaux et les formations sanitaires ont donc de facto une prise de position ‘naturelle’ qui criminalise les faits et gestes de toutes personnes identifiées comme étant gay, lesbienne, transgenre ou queer. Ces prises de position sont renforcées par les pesanteurs culturelles et religieuses.

Le trente deuxième anniversaire de la déclassification de l’homosexualité comme trouble mental est un moment historique qui reconnait les trois dernières décennies de travail pour préserver les conventions et les traités qui forment le cadre des Droits Humains. Les principes de la déclaration des Droits Humains donnent également de la légitimité aux militants des Droits Humains et des droits des personnes  LGBTQI+ à travers le monde qui en appellent à l’application et au respect la réalisation des Droits Humains universels. Les Droits Humains ne peuvent pas être universels sans les Droits des personnes LGBTQI+.